1/09/2010

Marc-Édouard Nabe, l'antiéditeur


Le nouveau livre de Marc-Édouard Nabe, après 6 ans d’absence, a été annoncé par Jérôme Dupuis dans l’Express ! L’enfant terrible des lettres parisiennes a décidé de se publier lui-même. Première salve avec un roman inédit. Il raconte à L’Express comment il en est arrivé là.

"La rumeur parisienne le donnait fini mais il faut toujours se méfier du Nabe qui dort. Le sulfureux écrivain s’apprête à dégoupiller une nouvelle grenade : après 27 livres édités aussi bien chez Gallimard qu’au Dilettante, il a décidé de publier lui-même son nouveau roman,
ironiquement intitulé L’Homme qui arrêta d’écrire. La bonne vieille autoédition, donc ? « Non, de l’antiédition ! Corrige-t-il, très excité par ce nouveau départ. J’ai imprimé mille exemplaires de ce roman, qu’on ne pourra commander que sur ma plateforme (www.marcedouardnabe.com).

Au lieu de toucher mes misérables 10 % de droits d’auteur, désormais, je serai à 70 %. » Nabe sait pouvoir compter sur un cercle de fans réduit mais fervent (et qui sait si son initiative ne donnera pas des idées à des auteurs comme Amélie Nothomb ou Marc Lévy ?).

D’autant que son Homme qui arrêta d’écrire a belle allure : 700 (!) pages, couverture typographique élégante, papier bouffant. Signes particuliers : aucun texte, ni code-barres ni mention du prix - 28 euros - sur la quatrième de couverture. « A quoi bon puisque mon livre ne sera pas vendu en librairie ? » justifie notre « artiste-auteur », son nouveau statut officiel.

Le contenu ne devrait pas réconcilier Marc-Edouard Nabe avec le « milieu » : sous couvert d’une longue déambulation dans le Paris des années 2000, où il fustige aussi bien Facebook que les boîtes branchées tendance Le Baron, Jack Bauer que les conspirationnistes du 11 septembre, son double de papier allume férocement tout ce que la France compte d’écrivains, d’éditeurs et de journalistes en vue - BHL, Beigbeder, Philippe Katerine, Pierre Lescure...

Mais notre « antiéditeur » a fait plus fort encore. Au terme d’une longue bataille juridique, il a récupéré les droits de 22 de ses livres ! La grande majorité avait été publiée aux Editions du Rocher, sous la houlette bienveillante de son ancien propriétaire, Jean-Paul Bertrand, qui avait même mensualisé Nabe. Mais, rachetée par les Laboratoires Pierre Fabre en 2005, la maison a brutalement cessé de lui verser ses émoluments. « Je me suis retourné contre eux et j’ai récupéré la propriété éditoriale de tous mes livres, car il n’existait pas le moindre contrat écrit, mes relations avec Jean-Paul Bertrand ayant été fondées sur la parole », raconte Nabe.

Mieux encore : la maison a accepté de livrer au romancier les stocks restants de tous ses livres !

Et voilà Nabe, de surcroît parvenu à arracher les droits de Je suis mort, jadis publié par Gallimard, et de son fameux Régal des vermines, sorti chez Barrault, assis sur quelques palettes de ses propres ouvrages. « Je les mets bien entendu en vente sur ma plateforme, jubile-t-il. Surtout, je peux les rééditer quand je veux. » L’homme qui arrêta d’écrire n’a pas fini d’éditer."(Jérôme Dupuis, l’Express)

Cet auteur aux écrits controversés enfonce davantage le clou et fait office de renégat de la littérature française. Mais n’empêche que son idée de s’affranchir des éditeurs peu s’avérer plus fructueuse et lui permettre, ainsi, de se libérer de l’enclavement des distributeurs.

C’est du writer to reader.

En jetant un coup d’œil sur le prix des livres, je m’aperçois que les 4 bouquins formant le célébrissime journal intime de Nabe valent plus que 300 euros (vers les 550 DT même plus) sans compter les frais de livraison, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Ses livres font désormais partie de la haute couture littéraire et comme tout produit de luxe il est impératif d’y mettre le prix qu’il faut afin de l’acquérir. Tout snobisme, à part.

Décidément, le phénomène de buzz littéraire opère à merveille et Marc-Édouard Nabe n’a pas encore fini ni d’écrire ni de polémiquer.


2 commentaires:

  1. un ami m'a proposé de devenir un de vos fan par faceboock. Ayant honte de ne pas vous connaître après tant d'ouvrage édités. Je me propose d'aborb de vous découvrir avant de de venir fan (ce qui est logique). Mais ce que je viens de lire sur vous m'insite fortement à le faire.

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  2. je deteste nabe qui insulte la ferme celebrites en afrique pour moi ca enrichit l afrique etmeme si on aime pas on ne traite pas les gens de connards et de connasses a la tele sur antenne 2 le connard c est toi et la guillotine que tu promets pourrait bien etre pour toi; il y a des contres mais aussi des pour etqui sont encore plus decidescontre ces soi disant ecrivains ou jounalistes sans conscience

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